Dungeon Meshi

Enfin ! Enfin, nous reprenons notre défi 6+1 animes 2024 !

Qui n'a pas entendu parler de cet anime fraîchement débarqué en ce début d'année ? Difficile d'être passé à côté. Alors, que vaut le phénomène Dungeon Meshi ? Nous l'avons regardé, et nous vous le recommandons !

Suite au boulotage de sa sœur par un dragon, Laïos repart à sa recherche dans les profondeurs du donjon, accompagné par une Elfe et un Halfelin. Mais très vite, ils se retrouvent face à un problème de taille : comment se nourrir quand on est fauché comme les blés ? Pas de soucis, un Nain, fin gourmet de monstres, vient à la rescousse.

Dungeon scrawler

Dungeon Meshi est un grand anime d'aventure avec une vibe Donjons et Dragons totalement assumée (il suffit de voir le titre français). Tout le récit se déroule dans un lieu unique : le donjon. Ce lieu énigmatique, où chaque strate propose un biome différent et où explorateurs et monstres cohabitent difficilement. C'est dans ce décor que notre groupe d'aventuriers évolue, à la recherche de la sœur de Laïos. Ce qui semble être l'intrigue principale se révèle être avant tout un prétexte pour explorer les différents niveaux du donjon.

Vibe Donjons et Dragons oblige, les lieux sont parsemés de pièges et d'énigmes, tout est fait pour mettre à l'épreuve le groupe. Rien de bien nouveau sous le soleil. Cependant, là où Dungeon Meshi se distingue, c'est dans le rapport complexe qu'entretiennent les personnages avec le donjon. Ils le considèrent comme un écosystème à part entière. Cela peut sembler logique, mais c'est rare que ce soit vraiment conscientisé. En tant qu'écosystème, le groupe de Laïos se montre particulièrement respectueux de l'environnement, ce qui permet à l'anime d'aborder des thèmes tels que l'écologie, la biodiversité, et la relation entre l'humain et la nature. Et oui, ça claque !

Autre spécificité intrigante : les aventuriers peuvent être ressuscités en cas de mort inopinée, une mécanique qui rappelle fortement les RPGs. Le donjon devient ainsi plus qu'un simple décor, il est un personnage à part entière, aussi fascinant que mystérieux, et contribue largement à la renommée de l'anime.

Buffet de monstres à volonté

Explorer, c'est bien, manger, c'est mieux. Alors qu'on démarre sur un récit d'aventure plutôt classique, on est rapidement rattrapés par le véritable intérêt de l'anime : les monstres ! Le bestiaire est riche : dragons, champignons ambulants, griffons, golems, kraken, et bien plus encore ! Il y en a pour tous les goûts. Certains sont bien connus, d'autres moins, et certains ont été revisités pour l'occasion. Comme la série les introduit progressivement, on a le temps de les découvrir et de les apprécier.

Dans Dungeon Meshi, les monstres ne sont pas seulement des ennemis à abattre ou des obstacles à surmonter (quoique, un peu quand même), ils sont aussi un élément central de la série, surtout pour Laïos qui est complètement fasciné par eux. Quand il se lance dans des explications, on frôle le documentaire animalier. Mais s'il est passionné par leurs caractéristiques physiques et leurs capacités, il l'est tout autant par... leur goût. Oui, vous avez bien entendu : Dungeon Meshi est aussi un anime de cuisine !

Le schéma typique d'un épisode est simple : le groupe rencontre un monstre, il se débat avec lui, trouve un moyen ingénieux de l'abattre, et enfin, le cuisine et le déguste. On nous montre les recettes, on voit le Nain cuisiner, et le résultat est toujours alléchant. L'anime a clairement soigné la mise en scène des plats pour nous faire saliver. L'aspect culinaire de la série est une vraie réussite, et lorsqu'il est mêlé à l'aventure, cela crée un concept à la fois original et captivant.

Un mec, un hobbit, une elfe et un nain entrent dans un donjon…

On pourrait croire à un casting sorti tout droit du Seigneur des Anneaux. Chaque membre du groupe incarne les stéréotypes de son espèce et de ses croyances. Pourtant, nos aventuriers sont plus atypiques que cela. Laïos, que l'on attend comme un humain standard, avec toute la chevalerie que son armure laisse supposer, est en réalité un immense fada de monstres et un inadapté social. Marcyle, l'elfe, est loin d'être une mauvaise magicienne, mais elle est maladroite et manque cruellement de chance. Chilchuck, l'halfelin, est un pragmatique désabusé qui s'est syndiqué. Et enfin, Senshi, le nain, n'est pas le roi de la forge, mais de la cuisine.

Ces quatre personnages, hauts en couleur, sont d'abord remarquables par leurs excentricités, mais une écriture habile révèle peu à peu leurs nuances. Ce sont des personnages plus profonds qu'ils n'en ont l'air. Leurs défauts, leur dynamique de groupe et leurs interactions les rendent tous aussi attachants les uns que les autres. Surtout, ils sont drôles ! Laïos et Senshi brillent par leurs passions décalées, mais même les deux autres sont entraînés dans des situations comiques qui les mettent régulièrement dans l'embarras et qui leur permettent ainsi de dévoiler tout leur potentiel comique. Bref, ce quatuor est à la fois cool et inattendu.

Conclusion : une réussite sur presque tous les plans. Ce qui est à la fois étrange et fascinant avec Dungeon Meshi, c'est qu'il n'a pas de défauts majeurs. Certes, certains éléments pourraient être améliorés, mais dans l'ensemble, l'anime est très bien exécuté. Il est plus subtil qu'il n'en a l'air. La série est riche, et par manque de place, nous n'avons même pas pu évoquer toutes ses qualités. Mais la vraie question est : pourquoi n'êtes-vous pas encore en train de le regarder ?

Pour un visionnage optimal :

Si vous voulez être écolo, regardez cet anime pour apprendre à avoir un jardin bio. Vous ne nous croyez pas ? Visionnez-le pour vérifier.

Si nous vous avons convaincu, ou même si ce n'est pas le cas, revenez-nous voir. Que vous ayez aimé ou non, vos réactions sont toujours les bienvenues.