Gundam Unicorn
- Musclor&Musclette
- 5 mars
- 4 min de lecture

Quatrième recommandation sur une série Gundam... Donc oui, nous aimons vraiment ça !
Cette fois-ci, ce n'est pas n'importe quelle série de la franchise : elle fait partie de l'Universal Century. Nous avons regardé Gundam Unicorn et nous vous le recommandons...
Avant de commencer, nous vous informons que la recommandation concerne la série de 2016 et non pas les OAV de 2010. De toute façon, il s'agit grosso modo de la même histoire, mais avec un découpage différent.
Banagher, étudiant dans une colonie spatiale, voit sa vie bouleversée lorsqu'il rencontre Audrey, une fille mystérieuse qui dit vouloir empêcher la guerre à venir. Sans le vouloir, il se retrouve entraîné dans la chasse au trésor la plus importante de l'histoire. Grâce au gundam Unicorn dont il devient le pilote, il doit trouver la boîte de Laplace convoitée autant par la Fédération que par Zeon, les deux ennemis mortels de la galaxie.
Une narration complexe ou confuse ?

Nous sommes désolés de commencer par un défaut. Dès le départ, un problème se pose : si l’objectif est clair pour Banagher et les autres camps en lice – retrouver la boîte de Laplace – le chemin pour y parvenir l’est beaucoup moins. La faute à un rythme bâtard, alternant dialogues denses et péripéties fulgurantes. Les actions des personnages, souvent cryptiques, oscillent entre subtilité et maladresse d’écriture, renforçant l’impression de voir des gus en roue libre. D'ailleurs, chose intéressante à noter : Banagher, qui abandonne tout pour suivre une fille rencontrée la veille et qui change de camps comme de chemise n’est étrangement pas l'élément le plus hasardeux du lot. Il y a pire.
Mais ne partons pas non plus défaitistes. Cette ambivalence ambiante sert l’un des points forts de la franchise (de plus, c'est quelque chose que nous apprécions) : l’absence de manichéisme. Chaque camp a des motivations légitimes, et Banagher, en changeant de camp, en explore les nuances. Si le scénario reste tout de même accessible, les plans alambiqués des personnages, eux, peuvent dérouter sur le coup, mais ça n'empêche pas de profiter du drame ambiant, de s'attacher aux personnages et de découvrir leur complexité (Marida est la best girl). Malgré tout, les doutes et incompréhensions vont jalonner le visionnage de beaucoup, mais peut-être est-ce dû à l'UC. Nous reviendrons sur ce point plus tard.
Visuellement somptueux

Ce qui nous a frappé en premier lieu, c'est que l'anime est très beau. Production commémorative oblige (de plus, il s'agissait à l'origine d'OAV), Sunrise a déployé les moyens pour épater les spectateurs et le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est réussi. L'univers visuel de la série est somptueux. Nous ne sommes peut-être pas objectifs comme nous sommes des amateurs de sciences-fictions. Mais il faut bien reconnaître que l’attention portée aux moindres éléments de cet univers futuriste contribue à le rendre incroyablement crédible. Les interfaces, l’architecture, les technologies... tout est pensé pour renforcer l’immersion. Tout est détaillé ne laissant aucune place à l'imagination, le but est bien d'en mettre plein les yeux.
Et bien sûr, parlons des robots – parce que les robots, c’est essentiel ! Ici, les mechas bénéficient d’un design particulièrement travaillé, à la fois élégant et fonctionnel. Chaque confrontation est un régal pour les yeux, portée par une animation fluide et minutieuse qui ne laisse aucune place à l’approximation. Les mouvements sont dynamiques, les combats lisibles et percutants, sublimés par des effets visuels impressionnants qui renforcent leur impact.
Mais ce n’est pas seulement un spectacle visuel : l’OST est un bijou. Les compositions sont d’une intensité rare, et celle de l’Unicorn en particulier se distingue par ses intonations triomphales qui donnent des frissons. Hiroyuki Sawano signe ici une bande-son magistrale, conférant à chaque scène une puissance émotionnelle supplémentaire. Merci à lui !
Doit-on absolument voir tout l'UC ?

Réponse courte : oui. Réponse longue : non, mais c'est un gros plus. L’histoire reste compréhensible, mais un néophyte risque d’être abandonné, un peu comme Riddhe… (Oui, balle perdue, nous ne l'aimons pas.)
L’Universal Century est une saga tentaculaire, et bien que Gundam Unicorn ne nécessite « que » trois séries de 50 épisodes et un film pour en saisir toutes les références, l’anime suppose une connaissance préalable. Si vous ignorez la guerre d’un an, les Newtypes, le psychoframe ou qui est Char, tant pis pour vous : la série ne prend pas le temps de vous l'expliquer.
On peut faire abstraction du namedropping et des caméos obscurs pour suivre l’intrigue principale, mais il ne faut pas oublier que Gundam Unicorn reste une suite directe de Char Contre-attaque même si 22 ans de temps réel (mais pas narratif) séparent les deux œuvres. Un néophyte aura du mal à s’intégrer dans cet immense univers développé depuis 1979. Bien sûr, on ne peut pas reprocher à une suite d’être une suite… mais un compromis aurait peut-être été possible.
Si vous ne connaissez absolument rien de l'UC, vous recommander Gundam Unicorn est difficile. Ça nous fait un peu mal au cœur de l'admettre, mais d'autres séries de la franchise seront plus accessibles que celle-là alors qu'elle est visuellement somptueuse et touchante par moments.
Pour un visionnage optimal :
Insultez Riddhe. Oui, nous ne l'aimons pas et nous l'assumons ! |
Si nous vous avons convaincu, et même si ce n'est pas le cas : revenez nous voir. Bien ou mal, vos réactions sont les bienvenues.
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