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Goodnight world

Dernière mise à jour : 7 août

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Nous avons lu le premier tome de ce manga à l'occasion d'un concours.

Franchement, nous avons été très surpris de voir que dans la même année, il a eu son adaptation animée parce que disons-le... Il n'avait pas franchement la tête d'un manga à se faire adapter. Nous avons vu Goodnight World et nous vous le recommandons... Pas vraiment mais un peu quand même !


Taichiro est un hikikomori qui échappe à sa famille déchirée en se rendant sur Planet, un MMORPG en réalité virtuelle. Là, il s'épanouit sous les traits d'Ichi et s'est trouvé une famille de substitution dans le clan Akabane plus accueillante et chaleureuse. Il pense y vivre une vie plus saine, mais voilà qu'un boss apparaît : le Rapace noir. Taichiro se lance à sa recherche pour le défaire, sans se douter qu'il s'agit d'un virus qui menace non seulement le jeu, mais également la réalité et il ne sait pas non plus que les autres membres du club ne sont autre que sa famille dans la vraie vie.

Rêve virtuel, triste réalité

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Sans être totalement original (le concept rappelant un peu un certain Sword Art Online), l'idée de départ est intrigante. Taichiro se réfugie dans le monde de Planet pour fuir sa famille, sauf que — ironie du sort — celle-ci est bien présente avec lui dans le jeu sans le savoir. Ainsi Taichiro se retrouve partagé entre des aventures palpitantes sur Planet et un quotidien réel bien plus désespérant. Suivre des personnages déchirés entre deux réalités est une idée séduisante sur le papier, mais dans les faits, les deux univers ne sont pas aussi bien fichus l'un que l'autre. La quête du Rapace noir par Ichi manque d'inspiration : c’est une aventure assez classique qui gagne effectivement en intensité, mais qui se déroule dans un monde virtuel trop peu caractérisé.

Tout le contraire de la vie réelle de Taichiro, bien plus chargée en drame. Après un événement tragique, sa mère a quitté le foyer familial. Le jeune homme ne parvient plus à communiquer avec son frère. Quant aux relations avec son père, elles sont chaotiques. Taichiro ne trouve plus de joie dans son foyer et se réfugie dans Planet... tout comme le reste de sa famille, d’ailleurs. Une situation familiale des plus complexes, portée par des personnages crédibles, qui exposent autant leurs fragilités que leur part d’espoir. Le concept est donc intéressant et permet des contrastes et des variations de tons assez forts. Malheureusement l'histoire ne suit pas toujours. Le récit se révèle maladroit (surtout à la fin, nous n'allons pas vous mentir) à trop vouloir en faire. Dommage, car il ne manque clairement pas d’ambition en diversifiant ses genres (aventure, mystère, drame, horreur, etc.) et n’hésite pas à aborder des thèmes profonds et intéressants… Mais cela, nous le développerons dans un autre point.


Quand la réalité est plus esthétique que le virtuel

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Visuellement… Goodnight World, c’est pas fou. L’anime, partagé entre deux mondes — le réel et le virtuel — a opté pour deux directions artistiques très distinctes. Le monde réel est caractérisé par des tons sombres, des traits plus réalistes, précis et durs, avec des chara-designs moins lissés et des décors qui reflètent une froideur urbaine. Rien à voir avec l’environnement de Planet, un monde fantastique et verdoyant où les personnages sont bien plus extravagants et colorés. Sauf que le tout est très peu inspiré. Le MMORPG manque cruellement d’identité visuelle marquante et ressemble à n’importe quel autre monde vaguement médiéval qu’on voit à longueur de temps dans la japanimation. Ce qui est franchement dommage, puisqu’on y passe tout de même un certain temps avec les autres personnages.

L’animation des combats, elle aussi, est loin d’être impressionnante. Or, il y en a quand même pas mal dans la partie virtuelle… Dommage, encore une fois. Goodnight World se permet aussi quelques incursions dans le gore — mais un gore gratuit, mal fichu, qui ressemble plus à un cache-misère qu’à un vrai parti pris esthétique. Nous soupçonnons que l'anime n'ait pas bénéficié d’un gros budget… Mais au moins, il reste fidèle à l’œuvre de base, qui, elle non plus, n’est pas particulièrement belle.


Goodbye World

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On ne peut clairement pas reprocher à Goodnight World un manque de profondeur. L’anime aborde de nombreux sujets, parmi lesquels : la confrontation entre réalité et illusion, les dérives et les dangers de la technologie, ou encore les dynamiques de la famille dysfonctionnelle. Tous sont intéressants en théorie, mais leur traitement oscille entre le « très bon » et le « discutable ».

Du côté des réussites, on trouve notamment l’isolement social par le jeu vidéo, sans doute le sujet le plus visible. L’anime l’aborde avec une certaine justesse via le personnage de Taichiro. Ce n’est pas le jeu vidéo qui l’a coupé du réel, mais bien une situation familiale catastrophique — Planet n’étant qu’un symptôme, pas la cause. Pour autant, l’œuvre évite de poser le MMORPG comme une échappatoire salvatrice en explorant aussi ses effets pervers, comme l’obsession. Le traitement n'est ni manichéen, ni naïf : bref, plutôt bien pensé.

En revanche, on ne peut pas en dire autant du traitement de l’intelligence artificielle. Et attention, petit divulgâchage en perspective... L’anime en fait progressivement son sujet central, en questionnant notamment ce qui définit l'essence de l'humanité. Un thème d’actualité, certes, mais ici traité avec maladresse. Est-ce parce que nous (à titre personnel), nous avons déjà un avis tranché sur la question ? Est-ce parce que la mise en scène, un peu mollassonne, rend la réflexion peu engageante ? Ou bien parce que le combat pour la reconnaissance de l’IA est porté par un personnage très jeune ? Peut-être un peu tout à la fois. Au final, Goodnight World tente de brouiller la frontière entre le réel et le virtuel, mais peine à rendre cette ambition convaincante, la faute à un traitement bancal et à des personnages parfois un peu trop caricaturaux.


Goodnight World ne manque pas de cœur, mais sa réalisation aux fraises et sa fin chaotique nous laissent un goût amer et c'est bien dommage. Un bilan très mitigé donc.



Pour un visionnage optimal :

Il faudrait que l'on arrête de jouer autant à Genshin Impact... Ouais, on se met ça là.... Parce que... pourquoi pas.

Si nous vous avons convaincu et même si ce n'est pas le cas : revenez nous voir. Bien ou mal, vos réactions sont les bienvenues.



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