Lazarus
- Musclor&Musclette

- 13 août
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 28 sept.

Nous n'en avons pas terminé avec les animes du printemps 2025.
Vous en avez certainement entendu parler, il faut dire que son réalisateur Shinichiro Watanabe est bien connu dans le milieu, mais aussi dans nos recommandations avec Space Dandy et Samourai Champloo. Nous avons regardé donc sa nouvelle production : Lazarus et nous vous la recommandons.
L'hapna est un médicament révolutionnaire capable de tout guérir y compris les maux de cœur à ce que l'on dit. Mais voilà, son créateur, le docteur Skinner, révèle subitement qu'il y a incorporé des neurotoxines qui s'activeront dans trois mois tuant ainsi tout ceux qui ont en ingéré un jour... Ce qui correspond à la presque totalité de l'humanité quand même. Il disparaît juste après avoir lâché cette bombe, lançant le monde entier dans sa recherche pour trouver un remède. Dans ce but, le groupe Lazarus est formé, composé de cinq jeunes personnes qui cachent bien des secrets.
The Suicide Squad

Lazarus est un anime où il sera donc question d'éviter l'extinction de l'humanité en suivant la piste d'un savant fou. Un enjeu de taille mené par une équipe de cinq jeunes personnes aux profils variés et mystérieux avec à leur tête : Axel qui est le seul dont nous pouvons un peu développer sans trop divulgâcher. Roi de l'évasion, il est un champion de parkour et de baston incarcéré au début du récit dans une prison de haute sécurité pour des raisons énigmatiques. Lui et ses collègues d'infortune (mais qui ne sont pas moins très efficaces dans leurs domaines respectifs) doivent retrouver le docteur Skinner sous la contrainte d'être exécutés plus tôt que prévu par l'organisation en cas d'écart de conduite (c'est quoi déjà le titre de la partie ?). Et si l'on serait tenté de penser que le récit serait le point fort de la série et bien, on déchantera assez vite. Non pas que l'idée est à jeter, bien au contraire. Mais voilà, Lazarus est un thriller d'enquête qui peine à concrétiser une situation d'urgence. Oui, les épisodes nous rappellent constamment le décompte des jours avant la fin du monde, mais les personnages n'ont jamais l'air d'en faire grand cas. Ce qui nous a sorti plus d'une fois du récit.
D'ailleurs, en parlant des personnages, Lazarus ne parvient pas à les développer efficacement. Certes, ils ont tous un épisode qui leur est consacré, mais leur approfondissement reste léger, tout comme leur cohésion de groupe (et ça, vous savez que pour Musclor, c'est sa vie, son œuvre). Au moins, ils ont le mérite de ne pas être antipathiques, mais difficile de dire qu'on les connaît vraiment.
Évidemment, des rebondissements et des révélations jalonnent le récit et si la plupart sont bien fichus, certains sont trop tardifs pour être impactant, mais ce qui est remarquable surtout : c'est le rythme. Il est lent. Les personnages vont aux quatre coins de la terre pour trouver des indices... éventuellement. On a surtout l'impression qu'ils se promènent et vivent une aventure du jour plus ou moins liée à l'intrigue principale sous fond de message écologique pas subtil pour deux sous. Le récit prend son temps... Ce qui est un comble pour une histoire chronométrée.
Invitation au voyage

L'anime nous semble moins être un thriller qu'un récit de voyage. Les personnages partent en mission un peu partout autour du globe pour retrouver Skinner, mais entre deux scènes d'action, on prendra quand même le temps de profiter du paysage du jour. On explore ainsi un éventail de décors : les eaux cristallines au large des Maldives, les néons et structures vertigineuses de la cité futuriste de Babylonia, ou encore l’austérité mystique d’un village sectaire reclus dans les montagnes. Tout comme les personnages, nous sommes appelés à voyager et à prendre notre temps. Ce qui est un comble compte tenu du principe de l'histoire.
La musique est aussi très qualitative, comme nous a habitués Shinichiro Watanabe sur ses anciennes productions, mélangeant ici électro et jazz. L'ost appelle tantôt au mysticisme, tantôt à la contemplation, mais aussi à l'urgence.
Enfin, les scènes d’action ne sont pas en reste : chorégraphiées avec une précision presque chirurgicale, elles brillent particulièrement lors des séquences de parkour, qui allient fluidité, tension et lisibilité. Chaque mouvement est pesé, chaque saut est impactant, conférant une dynamique intense sans jamais sacrifier la clarté de l’animation. Lazarus est un anime qui est extrêmement bien abouti sur le plan de la forme et de la technique, mais dont le fond ne suit pas. Dommage.
Lazarus aurait pu être une grande œuvre à l'instar des autres productions signées Shinichiro Watanabe, mais finalement, c'est tout juste sympa. Mais même le sympa, pourquoi pas, au final.
Pour un visionnage optimal :
On espère que l'on ne découvrira pas plus tard que le doliprane, c'est comme l'hapna... On dit ça, on dit rien. |
Si nous vous avons convaincu et même si ce n'est pas le cas : revenez nous voir. Bien ou mal, vos réactions sont les bienvenues.












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