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Cyberpunk : Edgerunners




Des connaisseurs avisés déclaraient déjà sur les réseaux, deux mois après la sortie de cet anime, qu'il ne valait plus la peine d'être visionné...

Que vaut donc cette série plus de deux ans après ? Nous avons ENFIN regardé Cyberpunk : Edgerunners, et nous vous le recommandons.


David vient de vivre la pire journée de sa vie. Il habite l’un des bas quartiers de Night City, une ville gangrenée par la débauche et la criminalité. Élève dans une école privée dirigée par la plus puissante corpo, il peine à y trouver sa place. Mais tout bascule lorsque sa mère, aimante et dévouée, meurt subitement lors d’une fusillade entre gangs. Incapable de faire son deuil, il découvre dans ses affaires un implant militaire de haute technologie. Sans hésiter, il se le fait installer, bouleversant ainsi le cours de son existence. C’est alors qu’il rencontre Lucy, une jeune femme intrigante appartenant à un groupe de mercenaires.

Des graphismes so 2022 ?


Contre toute attente, deux ans plus tard, le visuel de la série reste exceptionnel. Étonnant, n'est-ce pas ? Nous nous moquons un peu. L’animation est signée par le studio Trigger, après tout. Fidèle à son style, la série arbore une direction artistique détaillée et vibrante, typique du studio. L’anime multiplie les choix esthétiques audacieux, comme l'affichage des conversations d’appels directement à l’écran, rappelant ainsi l’origine du matériau de base (pour ceux qui n’auraient pas suivi : le jeu vidéo), ou encore l’apparition de dialogues marquants en grosses lettres bleues. Mais ce ne sont pas les seules trouvailles visuelles. L’animation est fluide, survoltée et d’une précision étonnante.

Nous avons particulièrement apprécié les scènes où David utilise son implant militaire. Celles-ci sont généralement découpées en deux phases : d'abord, un ralentissement du temps où David laisse derrière lui des images rémanentes colorées, nous permettant de visualiser précisément son action ; puis, un retour à la temporalité réelle où l’action ne dure qu’un quart de seconde. L'action dans Cyberpunk est d'ailleurs très folle. Impossible de tout détailler tant la série regorge de mises en scène dynamiques et d’effets stylisés. Rien que pour son graphisme, on comprend l’engouement qu’elle a suscité à sa sortie. Mais alors, pourquoi cet engouement n’a-t-il duré que deux mois… ?


Sin City


Peut-être l’aspect le plus captivant de la série : son univers. Basé sur le jeu vidéo de CD Projekt, l’anime ne se contente pas de reprendre la ville iconique de Nightcity, il en restitue aussi toute l’ambiance de violence et de débauche. Résultat : un univers visuel saturé de lumières artificielles et de petits détails : la ville vit à l'écran. Une agression de rue, une personne vomissant ses tripes sur le trottoir, une publicité pour des sex-toys en arrière-plan… Autant d’éléments traités avec un détachement glaçant, soulignant leur banalité dans ce monde. Oui, cet univers n’est pas à mettre devant tous les yeux. Nightcity n’est pas une ville où il fait bon vivre : la mort peut frapper à tout moment. Et les morts dans Cyberpunk peuvent être particulièrement graphiques. Les âmes sensibles sont prévenues. La misère y est d’autant plus criante que le modèle économique et politique repose entièrement sur les grandes corporations, alpha et oméga de la société, qui dirigent tout d’une main de fer.

Mais ce qui rend cet univers encore plus intéressant, c’est qu’il reste accessible, même aux néophytes. Certes, les gamers se régaleront à reconnaître les lieux emblématiques de la ville, mais les nouveaux venus auront, eux, le plaisir de les découvrir pour la première fois. L’anime ne laisse personne sur le bas-côté. Non pas qu’il prenne vraiment le temps d’expliquer son univers, mais il a la décence de ne pas saturer les dialogues de jargon inutile. Lorsqu’il utilise des termes spécifiques, il veille toujours à les intégrer dans des contextes suffisamment clairs pour être compris.


L'anatomie d'une chute


Le récit de Cyberpunk se focalise sur le chamboulement de la vie du protagoniste. Après avoir vécu la pire journée de sa vie, David s'installe un implant militaire, ce qui marque pour lui le début d'une aventure initiatique... Mais surtout de gros problèmes. Il rejoint rapidement le groupe de mercenaires hauts en couleurs mené par le charismatique Maine. Il tombe amoureux de Lucy et se rapproche du reste du groupe. Les personnages sont plutôt charismatiques dans l'ensemble, mais un manque de développement (et de temps d'écran pour certains) nous laisse dans un sentiment d'inachevé. Seuls Lucy et David bénéficient d'une véritable évolution et celle de David plaira ou non. Nous ne développerons pas plus, ce point-là, de peur de vous divulgâcher la seconde partie de l'intrigue.

Néanmoins, l'anime aborde des thématiques fortes comme le post-humanisme, les dangers de l'addiction et la définition même de l’humanité dans un monde dominé par l’artificiel . Des sujets très chers à la science-fiction, très intéressants au demeurant et qui sont plutôt bien traités ici. Malheureusement, la seconde partie de l'anime a une narration plus lente que dans la première et s'attarde sur des problèmes relationnels, nous faisant perdre en intérêt vers la fin. Dommage car la première partie, elle est vraiment bonne pour le coup.


L'anime avait vraiment tout pour être au top : une très belle animation, un univers incroyable, des personnages charismatiques, des sujets prenants, mais malheureusement son histoire mal menée dans sa seconde partie lui a été fatal. Non pas que Cyberpunk n'est pas un bon anime, bien au contraire, mais son problème l'a empêché d'être un GRAND anime pour nous et nous trouvons ça frustrant pour lui.



Pour un visionnage optimal :

Nous n'avons pas eu le temps de faire la blague «  six bières punk », on la fait maintenant. Voilà !

Si nous vous avons convaincu et même si ce n'est pas le cas : revenez nous voir. Bien ou mal, vos réactions sont les bienvenues.



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