Nous devons vous faire une confession... Nous ne souvenons même plus quand est-ce que nous avons démarré le visionnage de cet anime.

2022 ? 2023 ? Autant dire que ça a duré un looooooong moment, mais nous en sommes enfin venus à bout ! Nous avons regardé Salaryman's Club et nous vous le recommandons. ENFIN !

Après s'être fait virer de son ancien emploi pour avoir perdu un match de badminton, Mikoto Shiratori se fait recruter dans l'entreprise Sunlight Beverage pour intégrer leur équipe de badistes. Ne voulant plus jouer en double suite à un traumatisme survenu au lycée, il se fait toutefois embarquer par son collègue, Tatsuru Miyazumi, pour former un duo. Ah oui, nous ne l'avons pas dit, mais c'est un anime de sport.

Bad men (petite réf' d'abord)

Comme ne le laisse pas présager le titre, Salaryman's Club est un anime de sport. Si, si ! Il est même question de badminton ! Si les personnages ont un métier à côté, ils sont avant tout badistes et leur objectif est de gagner des tournois interentreprises. La discipline n'est pas vraiment expliquée aux néophytes, mais comme elle est simple à comprendre, ce n'est pas gênant. Le volant doit tomber dans le terrain adverse. Les matchs s'enchaînent et si au début, c'est un peu timide, ça gagne en intensité au fur à mesure des épisodes. Alors comme dans tout anime de sport, la série a son lot de bromances notamment celui du duo principal qui va devoir apprendre à s'apprivoiser et à s'entendre sur le terrain ainsi qu'en-dehors. Shiratori, d'un naturel plus renfermé va s'ouvrir petit à petit au contact de Miyazumi, son collègue plus pétillant et avenant. L'équipe de Sunlight Beverage est composé également de deux frères et du rigolo de service qui sont tous mignons et fonctionnels, mais sans plus. Leurs adversaires sont quant à eux charismatiques même si nous sommes bien incapables de les nommer. Impossible de s'en souvenir, mais ils sont quand même classes. Salaryman's Club est tellement un anime de sport qu'il en reprend les clichés les plus célèbres : le joueur traumatisé, celui prêt à crever sur le terrain, celui qui est blessé mais qui joue quand même, les incertitudes liées au sport, le manque de confiance en soi et le fameux tournoi qui décidera du sort du club. Bref, c'est sympa et plutôt bien fichu dans l'ensemble, mais si l'anime ne se reposait que sur cet aspect, il n'aurait pas réussi à attiser notre curiosité.

Costume, cravate et attaché de caisse

Ce qui est assez rare de trouver dans un anime de sport et que l'on trouve ici, c'est tout d'abord l'âge et le statut des personnages. On nous avait habitués à des protagonistes jeunes, souvent lycéens, mais pas ici. Dans Salaryman's Club, ils sont en droit de conduire des voitures, de descendre des bières et ont l'obligation d'avoir un travail. Ainsi, tous les personnages appartiennent à une entreprise et des épisodes complets sont consacrés à leur vie dans celle-ci. On peut voir notamment les débuts maladroits de Shiratori à Sunlight Beverage, ainsi que toute une intrigue secondaire concernant la création d'une boisson. L'anime nous montre tout de sa création : son projet, sa recette, son visuel, sa promotion et tout ça jusqu'à sa mise en rayon. Et contrairement au badminton, la série prend, cette fois-ci, le temps de nous expliquer des termes d'entreprise.

On pourrait croire que le sport ne se mélangerait pas bien au monde du travail (d'ailleurs, cela nous rappelle Overtake qui a tenté de fusionner formule 4 et photographie), mais non. Cela tient au fait que les personnages sont à la fois coéquipiers et collègues de travail et que chacun d'eux s'épanouit à sa manière sur les deux tableaux. Cet aspect ne plaira peut-être pas à tout le monde, mais nous, voir les sportifs en dehors de leur milieu naturel ça nous intéresse ne serait-ce que pour leur découvrir d'autres facettes. Et puis, peut-être que nous-mêmes, nous avons atteint un âge d'aigri qui nous fait apprécier de voir des gens souffrir sur des tableurs excel, nous ne disons pas...

Nous avons mis beaucoup de temps à regarder la série, pourtant, elle n'est pas si mal que ça. Ça reste un anime de sport assez classique qui aura juste pour lui le fait d'aborder également le monde du travail, mais ce seul trait atypique le rend intéressant.

Pour un visionnage optimal :

Vous aimez le poireau ? Nous aimerions vous dire d'acheter des boissons goût poireau, mais ça n'existe pas en France. Mixez donc un poireau. Nous répétons peut-être un peu trop le mot poireau. POIREAU !

Si nous vous avons convaincu, et même si ce n'est pas le cas : revenez nous voir. Bien ou mal, vos réactions sont les bienvenues.