Aldnoah.Zero
- Musclor&Musclette
- 19 mars
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 2 avr.

Nous l'avions annoncé à l'occasion de notre recommandation sur La Légende des héros de la galaxie que nous regarderions cet anime.
C'est bon ! Après avoir enchaîné plusieurs séries de la franchise Gundam, nous avons décidé de changer d'air... Mais pas de thème ! Nous avons regardé Aldnoah.Zero et nous vous le recommandons... Pas forcément, mais bon il y a pire.
En 2014 (le futur du passé), l'entente entre Mars et la Terre est plus tendue que jamais. Une guerre meurtrière avait déchiré les deux planètes plusieurs années auparavant aboutissant à une trêve fragile. Alors que la princesse de l'empire Vers, ambassadrice martienne, se rend sur Terre, un attentat contre sa personne ranime la guerre et dévoile toute l'ambition conquérante de Mars. Inaho, qui a suivi l'option pilotage de gros robot au lycée, se retrouve à rejoindre les forces terriennes pour repousser l'envahisseur.
Un récit de mécha allégé en sucre et en profondeur

L'intrigue initiale reprend les codes d'autres œuvres du même genre. Le protagoniste, Inaho, pilote de mecha de guerre en devenir, est contraint de prendre part à un conflit qui le dépasse. À cela s'ajoute le point de vue de l'ennemi à travers Slaine, Terrien de naissance et Martien d'adoption, déterminé à découvrir la vérité autour de l'attentat de la princesse. Rien de nouveau sous le soleil, mais il s'agit d'une formule qui a fait ses preuves par le passé. Malheureusement, ici, ça peine à convaincre, car l'anime n'offre aucun développement notable et se montre particulièrement manichéen dans la présentation des camps. Les Terriens sont faibles et passifs tandis que les Martiens sont des salauds à l'ego surdimensionné. Et ce ne sont pas les seuls éléments qui pèchent dans Aldnoah.Zero.
Le rythme est globalement lent au point de laisser une impression de vide à la fin de chaque épisode. Non, pas à cause des combats, qui sont certainement le meilleur point de l'anime, mais bien à cause de l'histoire. L'univers manque de détails, bien que les premiers épisodes nous bombardent d'exposition amenée de manière très grossière. La géopolitique est tout en simplicité ce qui n'est pas un mal, mais qui tend à le devenir, s'il n'y a rien d'autre à se mettre sous la dent. Les actions des personnages sont incompréhensibles en raison d'un manque de caractérisation flagrant. Car oui, en plus d'avoir un characterdesign fade, ils n'ont pas de personnalité marquée ou même d'utilité scénaristique pour certains... Inaho n'échappe pas non plus à la vacuité ambiante. De nature taciturne et doté d'une connaissance débordante, il n'affiche qu'une seule et même expression. Si certains peuvent lui trouver une certaine badassité, nous, nous le trouvons avant tout peu nuancé. L'anime fait fi de tout développement, de toute profondeur et par conséquent : de tout intérêt.
Et ne parlons pas de la fin de la première saison. Nous vous épargnerons les spoilers, mais notre verdict est sans appel : elle est à la fois surprenante et complètement absurde. Aldnoah.Zero devra recourir à des facilités scénaristiques pour annuler ce qui a été fait… Ce ne sera pas la première fois d'ailleurs.
Quand la tactique remplace la puissance

Alors, oui, l’histoire est oubliable, mais dans un anime de mecha, ce qui compte aussi… eh bien, ce sont justement les mechas. En termes de design dans Aldnoah.Zero, il y a deux camps : les robots terriens ont un aspect militaire, bourru et plaisant, tandis que les robots martiens sont… moches. Non, nous n’avons pas d’autres mots pour les décrire. Chacun sera juge. Sachez juste que la CGI, quant à elle, a quelque peu vieilli, ça risque de piquer les yeux aux non-habitués, mais rien de scandaleux.
Là où Aldnoah.Zero tire son épingle du jeu, c’est dans ses affrontements. Alors que les animes de mecha nous ont habitués à de grandes mêlées où le talent de pilotage prime, ici, Inaho n’a pas le luxe de posséder une machine surpuissante. La technologie martienne dépassant largement celle des Terriens, il ne peut donc pas compter uniquement sur les capacités de sa machine pour triompher.
Heureusement, Inaho est très intelligent… Un peu trop même. Non, seulement, il maîtrise parfaitement les caractéristiques de son appareil, mais il possède aussi des connaissances pointues en sciences, en plus d'un sens de l’observation presque chirurgical. Les affrontements entre mechas prennent ainsi une dimension plus tactique, où ruses et leurres sont essentiels à la victoire, rendant les combats bien plus palpitants. Ajoutez à cela une OST incroyable composée par Hiroyuki Sawano (déjà à l’œuvre sur les musiques de Gundam Unicorn), et ces affrontements deviennent véritablement épiques. Malheureusement, l’anime ne peut compter que sur ses combats.
Avec des grands noms comme Gen Urobuchi (Puella Magi Madoka Magica) ou Ei Aoki au générique, la série suscitait des attentes… mais nous avons été déçus. Son histoire est plate, ses personnages peu marquants, seuls les combats et la musique sortent du lot. Ce n'est pas un désastre, mais loin d'être un incontournable. Une petite série de mechas avec du potentiel, mais qui n'a rien su en faire.
Pour un visionnage optimal :
Apparemment si on avait partagé un bucket de poulets avec les Martiens, il n'y aurait pas eu tous ces soucis alors, offrez du poulet. Le poulet, c'est bon, le poulet, c'est la paix. |
Si nous vous avons convaincu et même si ce n'est pas le cas : revenez nous voir. Bien ou mal, vos réactions sont les bienvenues.
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