La Legende des heros de la galaxie : Neue These
- Musclor&Musclette
- 4 déc. 2024
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 2 avr.

Initialement, nous voulions regarder Aldnoah.Zero...
Ce sera peut-être pour une recommandation musclée ultérieure… En cherchant une série scifi, nous nous sommes arrêtés sur celle-là dont l’œuvre originale et sa première adaptation en anime ont leur petite réputation. Nous avons regardé La Légende des Héros de la Galaxie : Die Neue These (que nous allons réduire à LHG pour des raisons de flemme) et… Ouais, nous le recommanderons, mais ça ne sera pas simple.
Dans un futur lointain où l'Humanité a conquis l'espace, deux factions se mènent une guerre féroce : l'Empire Galactique et l'Alliance des Planètes Libres. Dans ce conflit interminable, deux amiraux vont se confronter et s'illustrer : Reinhard, amiral de l'Empire Galactique dont le souhait le plus cher est de renverser le Reich de l'intérieur, et Yang Wenli, amiral de l'Alliance, qui recherche la paix avant tout.
L'espace et des hommes

La chose qui nous a le plus plu dans cette œuvre, c'est sa géopolitique. Si, si ! L'espace connu est déchiré par deux superpuissances. Si dans un premier abord, on pense que le manichéisme est bien présent parce que l'Empire Galactique est caricatural à souhait rappelant l'Allemagne impériale, l'écriture s'avère plus maligne et explore les nuances de chaque camp. Ainsi l'Alliance, à son tour, se révèle être une république gangrenée par des dirigeants incompétents et avides de pouvoir. De belles baltringues, eux aussi ! Cela, on le découvre essentiellement au travers des deux protagonistes issus de chaque faction. Ils se croisent à l'occasion de bataille spatiale, mais n'ont pas plus d'interaction et suivent leur propre chemin chacun de leur côté, nous octroyant ainsi deux points de vue très différents. La politique occupe donc une part importante de l'histoire et met en lumière le rôle de personnages réduits à celui de pions. Les situations sont étonnamment réalistes, qu'il s'agisse de dirigeants déconnectés du réel, des nombreux dysfonctionnements de l'armée ou encore de l'usage cynique de termes comme « libération des peuples », qui trouvent des échos troublants dans notre actualité.
C'est qui lui déjà ?

Préparez-vous à être débordé, parce que l'anime regorge de personnages, qu'il s'agisse des politiciens, des dirigeants, des différents soldats et si on rajoute les différents vaisseaux et escouades : on est noyé sous les noms. Heureusement qu'un character design simple, mais efficace permet de différencier les personnages, mais malheureusement, il n'aide pas à leur identification. C'est pourquoi, des petits cartons viennent ponctuellement rappeler qui est qui. En revanche, les deux personnages principaux, eux sont bien reconnaissables et sont dotés de passés intrigants bien que limités pour l'instant. Il est évidemment impossible de rendre attachant et mémorable tous les personnages surtout que certains meurent en cours de route – C'est la guerre, ma pauvre Lucette ! Il y en a beaucoup trop et leur développement est forcément mis à mal. Le problème étant que les protagonistes n'échappent pas nécessairement à la règle.
Reinhard l'arien est certainement celui qui s'en sort le mieux des deux. Il a un passé dramatique, un mec (c'est son mec, nous ne voulons rien savoir) et un rêve, malheureusement, il est aussi celui des deux qui a le moins de temps d'écran dans cette première saison.
Yang Wenil, si on aime bien ses petits airs à la Nicky Larson, semble bien moins défini. Fin tacticien du genre indolent, il ne nourrit aucune grande ambition. Son côté décontracté le rend un peu atypique. Néanmoins, nous comprenons que le développement de ces personnages se fera sur le temps long... D'ailleurs, il n'y a pas que ça qui est très lent dans la série. En attendant, profitons de l'ambiance homoérotique et des langoureux regards que partagent Reinhard et son second.
Tout est si lent dans l'espace...

Si vous commencez la série, armez-vous de patience : les événements mettent beaucoup de temps à s’installer. Les épisodes se résument facilement tant il s’y passe peu de choses concrètes. Le rythme est lent, avec une introduction massive de personnages souvent plongés dans des discussions interminables. L’action est rare, y compris les combats spatiaux. Bien qu’animés avec soin et impressionnants par leur gigantisme, ces affrontements manquent de dynamisme et de spectaculaire, se limitant souvent à des échanges de tirs statiques entre vaisseaux. Les stratégies sont ingénieuses, mais leur mise en scène visuelle reste peu marquante. Les amateurs de chasseurs et de manœuvres acrobatiques risquent aussi d’être déçus. Si le tout manque d'épique, on pourra au moins concéder à LHG qu'il a une approche plus réaliste de la guerre. Ce qui n'est pas nécessairement un mal, mais force est de constater que l'on perd en excitation. Nous comprenons que les batailles de vaisseaux spatiaux ne constituent pas le cœur de l'histoire, que ce sont bel et bien les personnages et la géopolitique. Cependant, cette focalisation entraîne un problème de rythme, laissant souvent le spectateur dans l’attente de véritables changements de situation.
Recommander LHG s'avère être une tâche compliquée pour nous. Certes, l'anime est porté par son genre – les space opéras, ça pète – son graphisme pas dégueulasse du tout et son univers savamment pensé. Cependant, son rythme constitue un frein non négligeable.
Pour un visionnage optimal :
Trouvez un pote, donnez des saubriquets aux personnages pour vous rappeler d'eux : Glace à la Cerise, Paire de Nichons, Walter-Belle-Gueule... Nous t'aimons Walter-Belle-Guelle. |
Si nous vous avons convaincu et même si ce n'est pas le cas : revenez nous voir. Bien ou mal, vos réactions sont les bienvenues. Die Neue These veut dire la nouvelle thèse en allemand, mais nous ne sommes pas sûrs...
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