Brave 10

En surfant sur le net, on est tombé sur cet anime. On l'a regardé il y a quelques années et on avait apprécié. On s'est dit alors qu'on allait se le refaire Et bien, malgré quelques faiblesses, Brave 10 c'est pas si mal, c'est pourquoi nous vous le recommandons.

Saizo, jeune ronin, marche dans les bois, lorsqu'une prêtresse, Isanami, surgit des buissons. Poursuivie, elle lui demande son aide, mais il refuse. Cependant, il change vite d'avis quand les ennemis débarquent pour les tuer. Il n'a pas fini de se battre pour la protéger.

Un cadre plutôt sympa, mais d'importantes maladresses

Les références historiques de l'anime peuvent être un atout charme pour les spectateurs qui s'intéressent à l'histoire du pays. En effet, la série met en avant le Japon à l'époque Sengoku, durant laquelle les provinces étaient en guerre et des seigneurs se disputaient le pouvoir. Certains d'entre eux sont représentés comme Yukimura Sanada ou Oda Nobunaga. D'ailleurs, Yukimura est à la recherche de dix guerriers pour l'aider à vaincre ses ennemis, notamment Oda. Et Saizo fait partie de ses combattants. Avec ce contexte, on s'attend à voir des combats, des jeux de pouvoir, des trahisons et des rebondissements, et on les retrouve dans l'anime. Et oui, notre chère Isanami a la capacité de tout détruire. Même si elle ne sait pas la maîtriser, quand ça s'éveille, tout se désagrège et il n'y a plus de traces de vie. Ce pouvoir intéresse de nombreux ennemis et reste mystérieux. Certes, l'anime ne propose rien de nouveau ou d'original, mais ça peut être divertissant si c'est bien mené. Malgré tout, Brave 10 a des lacunes non négligeables. Les combats sont assez sympas même s'ils ne sont pas transcendants, par manque de techniques puissantes et d'effets, même si ça semble voulu. Si on aime les duels surpuissants, on risque d'être déçus. Les mystères autour du pouvoir de l'héroïne et d'autres personnages ne sont pas aussi prenants que ce que l'on aimerait, car on n’a pas toutes les réponses une fois la série terminée. Certains enjeux comme Sanada Yukimura qui réunit dix guerriers comme puissant soutien semblent cacher quelque chose d'intense. Toutefois, l'anime se perd un peu et son enjeu finit par être fade. Il est dommage que la série ne soit pas parvenue à exploiter d'une meilleure façon ses atouts. Car même en étant très classique, Brave 10 aurait pu être plus dynamique et divertissant.

L'alchimie ne se fait pas toujours entre les héros

Et c'est malheureusement le cas pour l'anime. D'après le scénario de la série, Saizo et Isanami sont sensés s'unir et combler les faiblesses de l'un et de l'autre pour être plus forts. C'est caricatural mais l'idée est là : ils doivent être la fusion de l'ombre et la lumière pour pouvoir briller. Vous l'avez sans doute compris : la prêtresse est l'ombre à cause de son pouvoir destructeur et le héros sa lumière. Sauf qu'il y a un hic ! Nos héros ne paraissent pas fusionnels comme ils devraient l'être. Saizo est mignon, plutôt renfermé avec un côté mystérieux. Il aime se battre et y prend même du plaisir. Isanami, mignonne aussi, pleure souvent même si ce n'est pas abusé non plus. Elle se soucie beaucoup du héros et fait de son mieux pour le soutenir et l'aider à s'ouvrir aux autres. Elle s'attache vraiment à Saizo et n'aime pas être séparer de lui. Certes, c'est lui qui l’a sauvée mais cette dernière semble avoir vraiment de l'affection à son égard. Petit bémol, ce n'est pas réciproque. Le héros s'en soucie peu et semble la protéger plus par devoir ou conscience que par amitié. Au fil des épisodes, il lui parle un peu plus et se montre un peu moins froid envers elle, mais c'est assez superficiel. Dans ces conditions, on ne peut pas dire qu'une réelle amitié les lie. D'ailleurs, on a l'impression que Saizo a un peu plus de complicité avec certains personnages secondaires. Nous ne nous attardons pas sur eux, car ils ne sont pas assez développés pour marquer les esprits. Bref, on ne peut donc pas croire en cette alchimie que l'anime n'arrête pas de souligner. La série n'est pas parvenue à rendre crédible cette prétendue complicité. C'est bien dommage car le spectateur reste sur sa fin et n'est pas emballé par ses héros.

En soi, Brave 10 a de bonnes bases pour être un anime certes très classique et peu original, mais divertissant. Le problème est qu'il n'a pas toujours su exploiter ses bases de la meilleure façon, ce qui peut laisser un petit goût amer aux spectateurs. En principe, on n’attend rien de spécial d'une série de ce genre, car on sait ce que l'on va visionner, mais on peut quand même l'apprécier. C'est le cas pour nous. On ne lui trouve pas de grandes qualités, mais on ne parvient pas à le détester. On peut le regarder sans se prendre la tête. Et ça peut faire du bien ! C'est peut-être pour cela que l'on reste positiif, même si on l'avoue, ça reste léger comme argument.

Pour un visionnage optimal :

​Pas besoin de préparation particulière. Si vous n'avez pas envie d'avoir mal à la tête ou de trop réfléchir, regardez Brave 10. Après le visionnage, vous vous sentirez plus léger.

Si nous vous avons convaincu et même si ce n'est pas le cas, revenez nous voir : bien ou mal, vos réactions sont les bienvenues.