Cutie Honey Universe
- Musclor&Musclette
- 4 juin
- 3 min de lecture

C'est le deuxième anime de notre défi 6 animes 2025 imposés par nos potos sur X.
Il s'agit d'une énième adaptation du manga culte de Go Nagai publié pour la première fois en 1974. Que vaut l'adaptation d'une œuvre aussi ancienne ? Nous avons regardé Cutie Honey Universe, et nous vous le recommandons ?
Honey Kisaragi est une gynoïde (féminin d'androïde) crée pour protéger un objet-super-important-avec-un-nom-à-rallonge de la terrible organisation Panther Claw. En devenant Cutie Honey, elle aide la police grâce à ses merveilleuses transformations.
Un magical girl pour adultes ?

Même si Honey est une gynoïde, elle n'en est pas moins une magical girl. Certes, l'anime relève plus de la science-fiction que de la fantaisie et donnera des explications pseudo-scientifiques aux phénomènes étranges, mais ça sera en mode « ta gueule, c'est scientifique ». Cutie Honey est une magical girl avec ses transformations, son imagerie girly et son infatigable combat contre le mal. Elle s'éloigne du stéréotype actuel en ayant un physique moins enfantin et aucune créature mignonne qui l'accompagne. Mais au fond, elle a toutes les caractéristiques (pouvoir de l'amour, accessoires etc.), mais en plus diluées. Sauf que quand les autres magical girls gèrent un problème, c'est pour redonner confiance à quelqu'un, alors que Honey, quand elle gère un problème, c'est pour arrêter un trafic de drogue. Nous ne sommes clairement pas sur les mêmes enjeux.
Cutie Honey s'adresse à un public plus averti avec ses nombreux morts décapités, ses événements tragiques et la hyper-sexualisation de son personnage éponyme. Mais peut-on dire que Cutie Honey est une œuvre mature ? Il nous semble que non. L'histoire n'est pas complexe, elle est même simpliste et repose toute sa tension et son suspense sur la débilité des personnages... Et qu'ils sont bêtes ! Les thèmes abordés sont traités de manière superficielle. L'anime ne cherche clairement pas à nous raconter une histoire bien ficelée de lutte contre une organisation mafieuse, mais plus à nous montrer des filles à moitié à poil. La série est pour un public averti, oui, mais pas pour un public mature.
Un magical girl pour pervers !

En vue de l'auteur original, il n'aurait pas pu en être autrement. Go Nagai aime les femmes en petites tenues... voir pas de tenues du tout. Honey a de jolies formes, porte des costumes moulants courts qui se déchirent très facilement durant les combats et fait l'objet de nombreux gags de cul. Honey est moins un personnage féminin qu'un objet de fantasme. Oh oui, elle est jolie et toutes ses transformations aussi stylées soient-elles (elles ont d'ailleurs des habits vintages plutôt jolies) sont avant tout là pour mettre en avant son corps. Niveau psyché : elle est gentille, lesbienne sur les bords, sans trop de personnalité et se laisse lécher sans trop rétorquer. Préparez-vous pour de longs moments de malaise ou un vieux et un juvénile vont harceler littéralement Honey dans le plus grand des calmes. Si on reconnaît à l'anime qu'il a généralement un bon rythme, ses blagues de cul viennent ponctuellement le saboter.
L'humour de beauf de Cutie Honey Universe est clivant. Ça en fera rire certains et ça en exaspérera d'autres. Malheureusement pour lui, il nous a exaspérées. La série se repose énormément sur le fan service, et quand c'est trop, c'est tropico ! Et nous ne touchons toujours pas d'argent sur ce placement de produit. Peut-on lui reprocher son fan service à outrance ? Non, car ça fait clairement partie de son identité. Mais on peut ne pas aimer, et nous, nous n'aimons pas.
Est-ce que nous vous le recommandons ? C'est très compliqué, le contenu nous paraît daté même si le visuel est plutôt convaincant. Et il y a beaucoup trop de fan service, mais bon, il y a un public pour ça, sauf que ce public, ce n'est pas nous.
Pour un visionnage optimal :
La main dans le slip comme quand l'auteur a écrit le manga. |
Si nous vous avons convaincu et même si ce n'est pas le cas : revenez nous voir. Bien ou mal, vos réactions sont les bienvenues.
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