Cross Ange

C'est la fin ! Le tout dernier matin… C'est notre sixième anime du défi X 2023 !

Mais ce n'est pas tout ! Il s'agit aussi de notre centième recommandation musclée ! Du coup, c'est un anime tout à fait spécial que nous recommandons cette fois-ci ? Eh ben, pas trop, non. Nous avons vu Cross Ange et nous vous le recommandons… à moitié.

Ange, princesse d'un peuple magique, doit participer à une cérémonie d'intronisation. Mais ce jour-là, il est révélé qu'elle est une Norma, un être incapable d'utiliser le mana et considéré comme un monstre par la société. Ange se fait envoyer à une prison pour Normas où les détenues doivent monter dans des robots géants pour affronter des Dragons. C'est tellement random, qu'on a l'impression que les scénaristes se sont mis à boire au milieu de l'écriture du synopsis…

Vive ! Vive les gros nichons !

On vous souhaite d'aimer les ecchis, parce que des culs et des nichons, vous allez en voir à foison ! L'anime est complètement décomplexé sur le sujet et trouve toutes les occasions possibles pour mettre ses filles dans leur plus simple appareil. Quitte à ce que ça casse la tension, on n'empêchera pas les épisodes de bains et de plage, parce qu'il serait dommage de louper un plan sur leur boule. Le fan-service est présent à outrance, il y en a partout et se présente avec la finesse d'une tractopelle. Ça plaira à un certain public, mais pas à tous et pas à nous. Nous, les gros pectoraux, nous aimons quand ce sont vraiment des pects. Voir des filles se tripoter sous les douches, ça peut avoir son intérêt, mais clairement pour nous, ça manque de quelque chose. On peut finir par s'y habituer, mais l'humour sous la ceinture de la série est tellement lourd qu'il faut le soulever avec le dos droit, au risque de se faire un lumbago. Difficile de reprocher à l'anime cet aspect, tant il s'assume et que c'est encré dans son identité, mais clairement les femmes dans Cross Ange sont d'abord des objets de fantasme avant d'être des héroïnes. Ceci étant dit, nous ne lui pardonnons pas d'avoir fait de son ecchi un des enjeux finaux. Car oui, dans le dernier acte de la série, ça arrive ! Le bon goût, on vous dit !

Gros boules ! Gros robots !

Parce qu'à côté de tout ce fan-service, il y a aussi des gros robots. D'ailleurs, l'anime rappelle d'autres productions du studio Sunrise que sont les Mobile Suit Gundam et notamment Gundam Seed. Nous pourrions d'ailleurs énumérer leur points communs comme les génériques presque copié/collé, le charadesign de certains persos, mais dans Cross Ange, il y a vachement plus de cul. Surtout, comme dans Gundam, il y a des mechas et leurs designs sont plus fins que l'écriture de la série. Les combats sont plutôt bien animés, même si nous les trouvons un peu trop courts.

Mais qui dit gros robot, dit surtout conflit géopolitique ! Et si vous venez pour voir ça et pas des fesses, vous vous êtes gourés d'anime. Il y a bien un conflit opposant les Dragons aux Humains et entre eux, il y a les Normas qui sont une caste oppressée obligée de se battre pour leurs bourreaux… Et hop ! Un petit message sur la discrimination ! Ange, en tant que princesse déchue, Norma et pilote du gros robot le plus fort de tous (merci le scénario), doit trouver sa place dans ce chaos. Il y a bien des trahisons prévisibles, des révélations prévisibles et des alliances tout aussi prévisibles, mais rien n'y fait, le récit n'en devient jamais palpitant. C'est très manichéen, bien que les personnages principaux soient eux-mêmes ambivalents (un terme gentil pour dire que ce sont des connards). L'histoire n'est pas si classique, mais elle est brute, mal écrite et pour ne rien arranger : le générique vous divulgâche une bonne partie de l'intrigue. Félicitations, vous avez atteint l'épisode 2, vous savez ce qu'il va passer à l'épisode 11.

Mais qu'est-ce qui peut sauver Cross Ange ?

Les nanas ? Nous retiendrons d'elles surtout leurs seins et leurs fesses, et personnellement, nous les avons trouvé quelque peu insupportables sur la fin de la série. L'histoire ? Les trois scénaristes crédités ne se sont pas bien accordés pour créer un récit imprévisible... ou juste qui saurait se tenir tellement que c'est le bazar. Nous les soupçonnons d'avoir abandonné leur poste pendant le dernier acte. Alors qu'est-ce qui sauve la série si ce n'est pas le fan-service et la géopolitique ? Eh ben, c'est le rythme. On finit par s'habituer au mauvais goût ambiant à la longue et le récit est parsemé de rebondissements sympas (et très prévisibles, mais bon) et d'action. Le visionnage n'est pas frustrant et le rythme est suffisamment dynamique pour être accrocheur. Oui, il y a des épisodes hors-sujet, mais ça n'entache jamais complètement le cours du récit. Même l'univers est plutôt bien : le mélange science-fiction et fantastique peut dérouter au début, mais finalement, ça s'avère plutôt plaisant. Surtout, la série est honnête sur ses intentions : elle veut montrer des gros robots et des filles bien gaulées qui les chevauchent et c'est pour ça que sans être une horreur ou un chef d’œuvre, Cross Ange, ce n'est pas si mal. En revanche, les derniers épisodes, c'est vraiment du grand n'importe quoi !

Si vous aimez Gundam et les gros nichons, n'hésitez pas.

Pour un visionnage optimal :

​Sortez les claquettes-chaussettes, sortez les bières et le barbecue. Si quelqu'un vous appelle pour vous demandez où vous êtes, vous lui dites « dans ton cul » et après un énorme rot dévastateur, c'est bon, vous êtes un vrai beauf : lancez la série.

Si nous vous avons convaincu, et même si ce n'est pas le cas : revenez nous voir. Bien ou mal, vos réactions sont les bienvenues. Et de 100 !