Detective Conan

Mais il est pas mal connu cet anime, non ? Bien vu !

Même s’il connait toujours un très grand engouement dans le pays du soleil levant, il faut avouer qu’il est bien moins populaire ici en France. La faute, certainement, à un nombre exubérant d’épisodes (plus qu’One Piece tout de même !). Néanmoins, Détective Conan, ça reste notre jeunesse, c’est pourquoi nous l’avons regardé à nouveau et que nous vous le recommandons.

Shinichi, un lycéen détective, enchaîne les enquêtes réussies jusqu’au jour où des hommes vêtus de noir le forcent à boire un poison. Contre toute attente, il ne meurt pas, mais son corps est redevenu celui d’un enfant. Ne pouvant plus vivre sa vie comme avant, il prend l’identité de Conan Edogawa. Il vit désormais chez son amie dont le père est détective dans l'espoir de retrouver ses agresseurs. Et ce n’est pas parce qu’il a l’air d’avoir 7 ans qu’il ne peut plus élucider des affaires !

Vous reprendrez bien une petite enquête ?

Les plus malins auront déjà compris (au hasard grâce au synopsis et au titre) qu’il est question d’enquêtes policières. Aimer le genre est ici un impératif car chaque épisode est une nouvelle affaire à résoudre. Evidemment, le genre policier a ses qualités et ses défauts. Même si la narration change d’une affaire à une autre, la recette se réinvente avec beaucoup de difficultés. Soit le meurtrier est inconnu et Conan doit le débusquer, soit Conan et le spectateur savent déjà de qui il s’agit et il faut trouver les preuves pour le condamner. Dans des cas plus rares, l’histoire du jour est un braquage ou un kidnapping à régler en urgence. Malgré tout, il serait dommage de s’arrêter sur cette redondance, tant les meurtres et les résolutions sont divers et variés. Les plans des assassins sont toujours très ingénieux et complexes (parfois même un peu trop). À chaque épisode, on prend le même plaisir à découvrir la vérité et on attend avec impatience les raisonnements savoureux de Conan. Si la variation n’est pas à trouver dans la narration, elle est, au contraire, bien présente dans les thèmes du jour et on peut vous affirmer qu’à ce niveau-là : tout y passe ! Saint-Valentin, mariage, voyage en train, musique, vacances à la plage, cinéma, match, les meurtres n'épargnent rien ! Conan est poursuivi par la malédiction des détectives. Il ne peut pas faire un pas dehors sans qu’il n’y ait un mort dans les parages. Ça ne donne pas tellement envie de le fréquenter…

Qui a dit que c’était pour les enfants ?

Conan vient même gâcher les mariages…

Comme expliqué plus tôt, nous avons connu l’anime alors que nous étions en primaire et nous étions loin de nous douter alors qu’il était aussi violent. Puisque le protagoniste est un enfant, on serait en droit de penser que la série vise un public jeune. D’ailleurs les adaptateurs français sont arrivés à cette même conclusion. Cependant, ça serait vite oublier le moteur de l’histoire : les meurtres. L’anime peut se montrer particulièrement graphique selon la situation. Il n’est pas rare que les victimes se retrouvent dans des états peu présentables. Chose qui était dissimulée dans le dessin animé de notre enfance ! On pourrait cracher sur la censure française, mais force est de concéder qu’elle nous aura au moins permis de profiter de la série en avance… et cela, sans effacer les subtilités des résolutions ! Détective Conan est sanglant et n’hésite pas à montrer des scènes difficiles et cela en dépit de l’âge des protagonistes. On se souvient notamment d’un épisode particulièrement dérangeant où une gamine est enfermée dans un coffre avec la tête tranchée d’une autre fillette (10 ans de thérapie lourde !). Que l’on soit d’accord ou non, cette violence traitée avec une certaine nonchalance apporte un petit plus à la série. Et juste pour découvrir la version non censurée, Détective Conan mérite bien un nouveau visionnage.

Long comme un fleuve tranquille

Nous n’avons pas regardé l’entièreté de la série… Et on doute que quelqu’un l’ait fait (donnez nous tort). En revanche, nous avons vu un grand nombre d’épisodes disséminés dans les différentes saisons, l’OAV avec Lupin III (qui n’est pas trop mal d’ailleurs) et l’intégrale de la première saison. Et puisque nos recommandations se portent essentiellement sur les premières saisons, nous sommes bien en règle avec notre politique ! Pour revenir à la série, il faut avouer que le nombre d’épisodes risque d’en rebuter beaucoup. Mais ça serait passer à côté du fil rouge avec la recherche du remède pour Conan (on la fait tout de suite la blague de « la série est tellement longue que Conan devrait avoir 30 ans maintenant » ?). Il y a également des personnages secondaires charismatiques qui donneront du fil à retordre au petit détective. Cependant, comme la progression est lente, ils n’apparaissent pas dans la première saison. Quant aux intrigues longues, que ce soit le remède ou la romance entre Shinichi et son amie d’enfance, aucune des deux n’avance rapidement. Ce qui en frustrera plus d’un. Mais c’est peut-être dans sa lenteur apparente et son concept de récits auto conclusifs que la série trouve un de ses points forts : le spectateur peut passer d’une saison à une autre, arrêter la série avant de la reprendre plusieurs mois plus tard, sans jamais être perdu. Détective Conan est certainement l’un des animes fleuves les plus accessibles.

Détective Conan, c’est très long, c’est très dense, mais c’est aussi très accessible. Et puis n’oublions pas qu’il s’agit là d’un « classique » de la japanimation. Maintenant qu’il est plus facile d’accès et en non censuré, ça serait dommage de ne pas lui donner une autre chance.

Pour un visionnage optimal :

Regardez uniquement les épisodes dont le numéro est un chiffre premier. Ça vous fera réviser les maths et vous ne serez pas perdu quoiqu’il arrive !

Si nous vous avons convaincu et même si ce n'est pas le cas : revenez nous voir. Bien ou mal, vos réactions sont les bienvenues. Et n’oubliez pas qu’il n’existe qu’une seule vérité… Et c’est nos muscles !