Gurren Lagann

Vous savez ce qu'on aime ici ? Plein de trucs, en fait : les muscles, les samurais, les smoothies à la mangue... Mais aussi les animes de mecha.

Et parmi les animes de mecha, il y a de grands noms que ce soit Gundam ou Code Geass, mais il y en a un qui est pas mal connu aussi et que nous n'avons regardé que cette année. Nous avons regardé Gurren Lagann et nous vous le recommandons.

Il y a plusieurs siècles, les Humains se sont enfouis sous terre pour échapper à la tyrannie des Hommes bêtes et de leurs gros robots. Mais cela n'empêche que Simon, jeune foreur, rêve de voir la surface avec son frère de cœur : Kamina. Un jour, il tombent successivement sur Yoko, jeune fille plantureuse qui vient d'en haut, et sur Lagann, un des fameux robots et outils de tyrannie. Grâce à lui, ils rejoignent la surface et tombent sur un autre robot : Gurren. Notre trio en est sûr, grâce à la fusion de Lagann et de Gurren, ils parviendront à libérer toute l'Humanité.

L'anime a presque 20 ans ?!

Ne perdons pas de temps : entrons directement dans le vif du sujet ! Ce qui frappe avant tout dans Gurren Lagann, c’est son visuel absolument unique. Oui, soyons honnêtes : le mechadesign est objectivement étrange, voire carrément laid. Ces gros robots aux proportions improbables, tête énorme, bras minuscules, jambes courtes et pas de corps, ont quelque chose de grotesque. Et pourtant, malgré ce côté difforme, certains, comme le robot éponyme, sont vraiment badass.

Les personnages, eux, oscillent entre le mignon, le balèze et le franchement bizarre. Ce mélange crée une identité visuelle cartoonesque très marquée. Avec ses couleurs saturées, ses contours épais, son style volontairement exagéré, ses jeux de lumière et ses polices stylisés affichées lors des attaques, l’anime impose une direction artistique audacieuse et marquée. C’est d’ailleurs ce style (déjà amorcé dans des productions antérieures) qui deviendra, plus tard, la marque de fabrique du studio Trigger.

Certes, Gurren Lagann est bien une production Gainax, mais il faut rappeler que ce studio a donné naissance à l'autre plusieurs années plus tard. Mais le plus impressionnant dans tout ça, c’est que le style graphique n’a pas pris une ride. Dix-neuf ans plus tard, l’anime reste visuellement superbe : il ne fait pas daté. Si on ignorait sa date de sortie, on serait tenté de croire croire qu’il est récent. Son animation est fluide, nerveuse, et ses scènes d’action restent aussi spectaculaires que celles des productions modernes.

L'esprit shônen ultra méga plus !

Quand on s'y penche un peu : on se rend bien compte que l'histoire n'est pas bien folichonne. On suit la naissance et la croissance d'un groupe révolutionnaire mené par l'ultra charismatique Kamina et par Simon, son frère de cœur et jeune foreur. Leur but : stopper la tyrannie des Hommes bêtes afin que les Humains puissent quitter les souterrains et vivre à la surface. La super brigade Gurren (du nom du robot de Kamina) rassemblent de nouveaux alliés et affrontent de nouveaux méchants. Une histoire en ligne droite dans sa première partie qui ne gagne pas franchement en complexité dans sa seconde, bien que l'objectif soit un peu différent... Mais nous n'en dirons rien.  

Vous savez ce que nous aimons dans les animes de mechas ? La géopolitique. Eh ben là, c'est résumé en une phrase : les Humains gentils et oppressés et les Hommes bêtes méchants et tyranniques. Ok, un nouvel élément s'ajoute dans la seconde et redistribue un peu les cartes, mais on ne se triture pas plus la tête quand même. Et franchement ? Tant mieux !

Car ce n'est pas tant son récit qui est incroyable dans Gurren Lagann que son ambiance. L'anime est traversé par un esprit shônenesque exalté. Tous les personnages hauts en couleurs sont à 10 000% en toutes circonstances. Passionnés, ils hurlent leurs discours fédérateurs sur la confiance en soi, la franche camaraderie et le courage. L'anime ne se prend pas trop au sérieux avec ses personnages cocons et ses explications scientifiques complètement pétées des fesses pour justifier la technologie délirante de son univers. Il favorise les grosses bastons, les grosses fusions, les grosses attaques stylées, les grosses actions débilement épiques et les plans de gros bourrins. L'anime pourrait presque être une parodie tant il est too much par moments, mais non ! Non seulement l'anime s'assume, mais il sait se montrer sérieux et intense dans sa démesure complètement over the top. C'est pour ça que Gurren Lagann, c'est génial quand même.

Gurren Lagann ne compte pas uniquement sur une animation incroyable, il a pour lui son histoire épurée de toute fioriture pour faire briller son esprit fantasque.

Pour un visionnage optimal :

Remplacez le mot « vrille » par b***. « Ma vrille va transpercer les cieux », « j'ai perdu ma vrille », « tiens bien ta vrille, la poigne ferme, la main souple ». Et puis riez ! Riez comme des gros bœufs sur votre canapé avec un ami tout aussi bovin que vous, une petite bière à la main.

Si nous vous avons convaincu, et même si ce n'est pas le cas : revenez nous voir. Bien ou mal, vos réactions sont les bienvenues.