My Master Has No Tail

C'est le quatrième anime de notre défi 6 animes 2025. Et non, on ne l'a pas oublié, on s'y remet ! On nous a proposé My Master Has no Tail, nous l'avons regardé et nous vous le recommandons.

Mameda, jeune tanuki pouvant prendre une apparence humaine se rend dans la ville d'Osaka. Elle essaye de duper les humains avec ses tours de passe-passe, mais elle se fait vite démasquer. En voulant la tromper, Mameda rencontre Bunko, une kitsune sous des traits humains et maître incontesté de rakugo. Sous le charme, la jeune tanuki décide d'apprendre cet art et de devenir sa disciple, mais ça ne sera pas facile !

À la découverte du Rakugo

Dès le premier épisode, l'anime nous plonge dans cette discipline narrative typiquement japonaise. Pour résumer le mieux possible, il s'agit de raconter une histoire avec une chute inattendue basée sur des jeux de mots. My Master Has no Tail permet aux spectateurs de découvrir un art d'une autre culture et c'est là l'un de ses intérêts. L'anime nous montre aussi qu'il s'agit d'une discipline à part entière qui nécessite beaucoup d'entraînement, de la détermination et de la persévérance. On ne devient pas facilement un conteur de rakugo reconnu et respecté et une sorte de hiérarchie se dessine entre les conteurs. En attendant les maîtres adorés du public, certains rakugoka (personnes qui pratiquent le rakugo) sont là pour combler le programme des spectacles. Mameda, étant elle-même une novice, on a des explications précises sur cette pratique codifiée et les termes techniques du rakugo. Au fur et à mesure des épisodes, on se familiarise avec cet art.

Mais cette discipline inconnue pour la plupart des spectateurs peut également devenir un point faible de la série. Premièrement, c'est répétitif. Même si les histoires racontées sont différentes à chaque épisode, le principe reste le même et ça peut devenir ennuyant. Secondement, les récits narrés se veulent drôles, mais souvent, on a pas envie de rire. En tant que spectateur occidental, on ne comprend pas toutes les subtilités humouristiques de ces récits s'inspirant du Japon du siècle dernier. Cette différence culturelle nous pose problème, car l'anime est une comédie. Et on est plus amusé par la maladresse de Mameda ou certaines situations rocambolesques que par les histoires de rakugo. Ça ne veut pas forcément dire pas que c'est déplaisant à regarder, mais c'est frustrant de ne pas pouvoir pleinement l'apprécier en ayant tous les éléments culturels nécessaires en main. De plus, ces récits peuvent être narrés en dehors des spectacles. Parfois, Mameda et ses compagnons se retrouvent en difficultés et le rakugo devient une solution à leurs problèmes. Cela peut dynamiser un peu le rythme de la série et ajouter un peu d'enjeu.

My Master Has no Tail a une autre carte dans sa manche qui peut jouer en sa faveur, c'est le décor de son récit. On s'immisce dans le Japon du siècle dernier et c'est un cadre attrayant.

On glisse quand même un petit mot sur les personnages pour ne pas les oublier. Mameda est une jeune tanuki râleuse mais déterminée à être reconnu comme disciple par Bunko, cette kitsune discrète et charismatique malgré les obstacles. Elles sont touchantes et l'évolution de leur relation est intéressante. Et les autres personnages sont plutot sympathiques.

My Master Has no Tail aurait pu être un bon anime avec son sujet intéressant et peu traité dans les séries, mais la différence culturelle et le manque de connaissances font que l'on ne l'apprécie pas à sa juste valeur. Toutefois, ça reste mignon et pas prise de tête. Ça peut être appréciable.

Pour un visionnage optimal :

Faîtes de la peinture, de la sculpture ou de la calligraphie. Comme ça, si vous trouvez les histoires narrées par les personnages peu drôles, ce n'est pas grave, vous serez quand même bien occupés.

Si nous vous avons convaincu, et même si ce n'est pas le cas : revenez nous voir. Bien ou mal, vos réactions sont les bienvenues