C'est l'heure du match retour ! Cet anime vient tout droit de notre enfance et puis quel opening ! Certainement l'un de nos préférés de tous les temps !

Mais est-ce que la série est aussi bonne que dans nos souvenirs ? Nous nous sommes frittés de nouveau à Samurai 7, est-ce que nous le recommandons aujourd'hui ?

Autant vous le dire tout de suite, nous ne ferons que très peu de comparaisons avec l’œuvre originale d'Akira Kurosawa, parce que ça ne fait pas partie de notre ligne éditoriale et surtout : nous ne l'avons pas vu !

L'histoire, vous la connaissez peut-être déjà. Un village de cultivateurs de riz ne supportant plus de se faire martyriser par les brigands, envoie des émissaires à la recherche d'un samurai pour les assister dans leur rébellion. Ainsi, Kirara, sa sœur et Rikichi font la rencontre de Kanbei qui accepte de les aider et leur dit qu'il ne leur faudra pas qu'un, mais bien sept samurais s'ils veulent sauver leur village… Ah et petite subtilité : il y a de gros robots !

Les sept aces ou les sept tocards ?

Dans nos souvenirs, les samurais étaient le point fort de la série. Verdict ? Non, mais c'est respectable. Les samurais sont au nombre de sept et vous ne pourrez pas les oublier. Déjà, parce qu'ils sont au centre de l'intrigue, mais aussi parce qu'ils ont des chara designs colorés et des personnalités propres quoiqu'un peu caricaturales. En-tout-cas, ils ont des profils reconnaissables. Kanbei est le chef sage, Katsushiro l'apprenti studieux, Gorobei le saltimbanque rigolo, Heihachi le mécanicien joyeux, Kyuzo le tueur mystérieux, Chichiroji le bienveillant et Kikuchiyo le robot. Chacun aura son préféré, nous, nous retenons surtout le robot. Non seulement parce que Kikuchiyo est le seul cyborg du collectif, mais aussi parce que son côté guignolesque et exubérant se fait rattraper par une véritable bonté d'âme. De plus, son amitié avec Komachi, la petite sœur de Kirara est inattendue et mignonne. Les autres samurais sont aussi attachants d'une manière ou d'une autre, mais pour autant, aucun n'est franchement intéressant. La faute à leurs passés qui sont au mieux effleurés et au pire jamais mentionnés. Certains sortent tout droit du néant. Nous noterons quand même que certains ont le droit à un arc de développement et que ceux qui sont complètement en lose sont soit sympathiques, soit charismatiques. On ne peut pas tout avoir dans la vie non plus !

Sauver des pecnots, ça vaut le coût ?

Nous nous souvenions que l'histoire était basique… Et le revisionnage nous donne raison, mais elle n'en reste pas moins efficace. Le récit commence logiquement sur une constitution d'équipe, les trois villageois allant en ville pour trouver des samurais. Ces derniers apparaissent au compte-goutte pendant les premiers épisodes. Il est appréciable de constater que la série prend son temps et n'hésite pas à introduire les péripéties du groupe dans la ville hostile entre deux rencontres. Une fois, la troupe au complet, s’en suit logiquement les préparatifs du village pour la guerre. Un fil narratif simple qui ne manque pas de charme.

L’histoire est plutôt touchante de par la détresse des villageois et l’abnégation des samurais qui s’engagent tout de même dans une guerre qui ne leur rapportera rien. C'est tout en simplicité avec un subtil mélange de drame, d'aventure et d'action. Mais que vaut un récit s'il n’est pas bien rythmé ? Samurai 7 est toujours très juste dans sa narration, ni trop rapide (avec un petit bémol pour la fin) ni trop lente. Les actions s’enchaînent bien et la série ménage du temps pour les intrigues secondaires, les développement des relations entre les personnages et pour les arcs personnels... Quand il y en a...

Bon mélange entre robots et tradition ?

Nous n’avons pas vu le film, mais nous sommes presque sûrs qu’il n’y a pas de robots géants dedans. C'est n'importe quoi ? Oui, mais c'est la japanimation ! D'ailleurs, il n'y en aurait pas eu ici, l'anime aurait perdu son point fort : son univers. Attention, nous nous apprêtons à utiliser une expression bien trop usitée : le monde de Samurai 7 se situe entre tradition et modernité. Tradition représentée par les villageois et le riz, la modernité représentée par les bandits et la ville et renforcée par l'avancée technologique. Quant aux samurais, ils font subtilement le lien entre ces deux mondes... mais on ne développera pas plus la symbolique qui est d'ailleurs bien implantée. Ce mélange, en plus d'alimenter le thème du conflit entre modernité et tradition, donne un visuel riche avec des influences diesel punk (et ça, on aime). Les mecha designs sont divers et soignés même s'ils ne sont pas toujours bien assortis. En revanche, la CGI a sacrément mal vieilli…

Est-ce que c'est pas trop con les bastons de sabre contre de gros robots ?

Carrément. Alors, oui, ce sont des gugus avec des sabres qui se battent contre des robots géants armés d'armes à feu. Oui, c'est de la démesure. Oui, c'est irréaliste, mais on s'en fout, car c'est incroyablement classe. Les samurais font des actions de zinzin en combat, c'est vraiment trop, mais comment ne pas être galvanisé ? Certes, l'animation des combats ne suit pas toujours, mais quand elle le fait, c'est vraiment jouissif. Les scènes d'affrontement ont aussi ça de bien qu'elles ne sont jamais entravées par des dialogues et ça, nous apprécions. C'est bien de se mettre des coups d'épée sans jacter. Franchement, est-ce que l'anime ne vaut pas le coup juste pour voir des gens taper des gros robots avec des sabres ? Un peu quand même !

Verdict ? Nous avions peur du revisionnage. L’anime était si bien que nous étions jeunes et il est toujours très bien aujourd’hui avec ses personnages, son univers et ses gros robots !