Tadaima, Okaeri
- Musclor&Musclette
- il y a 6 heures
- 3 min de lecture

Vous connaissez depuis le temps notre grand amour pour le studio DEEN.
Il s'agit du studio d'animation le plus représenté dans nos recommandations avec maintenant 14 animes. Avec autant d'apparition sur notre blog, on pourrait croire qu'on le porte en très grand estime... Si incontestablement, nous ressentons une certaine tendresse pour lui... Ses œuvres, c'est une autre histoire.. Nous avons regardé cette fois-ci Tadaima Okaeri et nous vous le recommandons si vous n'avez rien à l'encontre des couples homosexuels qui ont des enfants, bien sûr.
On suit la vie quotidienne de Masaki entre moments romantiques avec son mari, Hiromu, et autres facéties de ses enfants. Pourtant, même avec tous ces moments de bonheur familiale, il ne parvient pas à oublier qu'il est un oméga, une caste méprisée par la société.
Omegaverse, kesako ?

L’omegaverse est un univers fictionnel où les individus développent un genre secondaire — alpha, bêta ou oméga — avec une hiérarchie marquée : les alphas sont au sommet, les omégas capables d'avoir des chaleurs et d'enfanter qu'ils soient homme ou femme sont tout en bas de l'échelle. Selon l’œuvre, les éléments de cet univers peuvent varier, mais c'est sur cette base très simple que s'inscrit Tadaima, Okaeri. Enfin, il y a bien la présence des phéromones et du lien bestial entre alpha et oméga, mais ils ne sont évoqués qu’à la fin de la série, donc bon.... Carrément, mais Tadaima, Okaeri est l'un des rares à le présenter.
L’omegaverse avec son concept quelque peu louche permet d’aborder des thèmes forts comme l’acceptation de soi. On suit ainsi l'histoire de Masaki, un oméga marqué par une jeunesse difficile, entre rejet social et surprotection familiale. S’il trouve le bonheur auprès de ses proches, son passé continue de le tourmenter. Petit à petit et grâce à l'amour de ses proches, il parvient à s'accepter comme il est. Un beau message, n'est-ce pas ? Sauf qu'ici, il manque d'impact : l’oppression sociale reste invisible et Masaki semble surtout s’infliger cette pression tout seul... Son passé permet à minima de le justifier, malgré tout, l'anime ne parvient pas à rendre concret les problèmes de société. Ce n'est pas la faute aux personnages qui, eux, ne cessent d'en parler, mais ce n'est pas suffisant. La série « tell » plus qu'elle ne « show ». On pourrait admettre que l'anime est se veut avant tout « safe » et cherche pas à brusquer ni les personnages, ni les spectateurs, mais ce manque de relief rend les choses moins tangibles.
L'histoire d'une grande famille

Taidama, Okaeri ne cherche pas tant à poser un regard critique sur sa société qu'à raconter une histoire douce, centrée sur le quotidien sucré d'une famille. On suit avant tout Masaki, qui vit de petites aventures quotidiennes avec ses deux jeunes enfants, Hikari et Hinata. Et les histoires avec des bébés tout pipous entre petites facéties et gros pleurs, ça plaît, ça ne plaît pas... Et nous, ben, ça nous plaît pas tant que ça... Mais il reste intéressant d’observer ce que l’auteur semble présenter comme l’éducation idéale des enfants, fondée sur la bienveillance, la communication et la tendresse.
Mais si nous sommes moins fans des bébés, nous adhérons davantage aux autres personnages qui composent la famille. On suit notamment un couple en devenir : Matsuo, le meilleur ami du mari, et leur voisin Yuki qui sont de longues dans la maison familiale. Leurs interactions, bien que rares, restent plutôt mignonnes. Car oui, Tadaima, Okaeri parle aussi de romance, à commencer évidemment par celle du couple de mariés, qui partage de discrets moments d’affection disséminés un peu partout dans le récit.
L’anime est empreint de douceur et d’une certaine lenteur, invitant à savourer les petits instants de bonheur… Très bien, mais concrètement : on s’ennuie. Les scènes s’étirent à l’excès, et l’on ressent un certain effet d'étalage, car au fond, il y a peu de choses à raconter. Ajoutez à cela un visuel qui abuse de l’effet brume (pour symboliser qu’ils vivent sur un petit nuage, peut-être ?) et une mise en scène particulièrement fade, et forcément… on s’ennuie ferme.
On ne s'attendait pas à un chef d’œuvre... Et nous n'avons pas été surpris. Ce n'est pas fou et difficile pour nous de ne pas reprocher au studio un manque d'ambition. Non, pas que l'on s'attendait à une production de très haute qualité, mais ce titre nous paraît bien en deçà des autres séries du même genre produites par le studio DEEN... Pourtant ces dernières n'étaient pas folles non plus, c'est dire ! Tadaima, Okaeri a au moins le mérite d'être mignon et d'être l'un des rares animes omegarverse.
Pour un visionnage optimal :
Nous vous conseillerons bien de faire des bébés pour comprendre les personnages dans l'anime... Non, mais c'est excessif... |
Si nous vous avons convaincu et même si ce n'est pas le cas : revenez nous voir. Bien ou mal, vos réactions sont les bienvenues. Je suis rentré !
Comments